Évaluation et suivi endocrinien d’un patient connu pour une pathologie oncologique - Tumeur cérébrale, tumeur solide d’autre localisation, hémopathie maligne et répercussions endocriniennes

À retenir

Tout enfant ou adolescent suivi en oncologie peut présenter des conséquences de la pathologie ou du traitement sur sa croissance, sa puberté, sa fertilité future, ou autre problème endocrinien.

Après de long mois de traitement d’une pathologie oncologique, donc grave, la question de la vie après ou avec cette pathologie peut être discutée. L’enfant peut avoir moins bien grandi, ou au contraire développer des signes de puberté précoce. Il peut présenter des signes d’hypothyroïdie ou d’insuffisance surrénalienne qui vont interférer avec sa qualité de vie au quotidien.

Des réssources pour parents existent: https://pedsendo.org/patient-resource/cancer-survivorship/

Cf cours : hypothyroïdie - hypogonadisme - puberté précoce - déficit en hormone de croissance - insuffisance surrénalienne.

La tumeur ou le traitement de celle-ci ou d’une hémopathie peuvent avoir des mulitples répercussions: https://www.cancer.gov/types/childhood-cancers/late-effects-hp-pdq#_66

Sur le plan endocrinien :

- Effet de la tumeur : lésion de la glande directement par la tumeur

  • Localisation suprasellaire comme les germinomes ou craniopharyngiome
  • Localisation surrénalienne comme les phéochromocytomes, les cortico-surrénalomes
  • Localisation gonadique
  • Cancer thyroïdien

- Effet de la chirurgie d’exérèse

- Effet de la radiothérapie,

  • selon la dose reçue par les glandes situées dans le champ d’irradiation
    Sur l’hypophyse (tumeur cérébrale, notamment de la fosse postérieure comme le médulloblastome)
    Sur la thyroïde (irradiation rachidienne)Sur les gonades (ovaires en cas d’irradiation abdominale)
  • Sur la croissance du rachis
  • Sur la minéralisation osseuse

- Effet de la chimiothérapie

  • Agent alkylants et trouble de la fertilité selon la dose reçue
  • Anti VEGF et hypothyroïdie

Tout patient connu pour une pathologie oncologique devrait être évalué sur le plan de la croissance et de la puberté.

Pour les patients avec une tumeur cérébrale, un traitement par radiothérapie avec l’hypophyse ou la thyroïde dans le champ d’irradiation, avec des traitements gonadotoxique nécessite une surveillance régulière, les déficits hormonaux pouvant se manifester plusieurs années après l’irradiation.

Fiche résumant les répercussions attendues selon le type de traitement.

Dépister et traiter un déficit hormonal : hypothyroidie, insuffisance corticotrope, hypogonadisme hypo ou hypergonadotrope.

Dépister et traiter une puberté précoce

Si délais suffisant depuis la fin du traitement et après discussion avec les oncologues traitement substitutif d’un déficit en hormone de croissance

Petite taille, trouble de la fertilité, ostéopénie.

Cf fiche déficit GH, insuffisance surrénalienne, retard pubertaire, puberté précoce, hypothyroïdie

Récidive tumorale sous traitement par GH